vendredi 3 août 2007

en traversant la Suede...

la vue sur 1800 kilometres...

le batiment du NINA a Trondheim

retour a la civilisation : une chaise, un bureau, l'electricite

Et voila, il faut bien rentrer et le plus court chemin est toujours le meilleur, surtout quand on a 1800km a faire d'une traite. On passe donc par l'interieur des terres, via la Finlande et la Suede. Avant de quitter le Finmark, on passe par les bourgs de Karasjok et Kautokeino qui sont les "capitales" sames, autrement appeles lapons, peuple anciennement nomade et vivant principalement de l'elevage du renne dans toute la Laponie. De nomades, ils sont devenus un "produit touristique en vogue", mais apparemment la culture same est bien mieux reconnu par les gouvernements norvegiens, suedois et finnois. Karasjok abrite le Parlement same, une ecole de l'elevage du renne et un centre de recherche sur la culture same. Les documents sont ecrits dans les deux langues et la ville est officiellement reconnue comme biculturelle.
Nous voyons beaucoup de rennes pour notre part mais pas grand-chose a propos des sames...
Les paysages de toundra laissent assez rapidement place a la foret boreale, ses epiceas, ses bouleaux et ses epilobes... pendant deux jours!! C'est beau mais franchement on vous deconseille de faire ce trajet en voiture! En plus, nous n'avons meme pas reussi a voir un elan, alors qu'ils semblent etre nombreux!
Le 31 au soir, retour a la civilisation de Trondheim, c'est un peu bizarre de devoir s'arreter aux feux rouges et de voir tant de monde. La suite, vous l'imaginez parle de caisses, de machines a laver et de l'invasion francaise du NINA avec du materiel sechant un peu partout et comme d'habitude suscitant l'effarement des gens passant par la... On a tout de meme conserve nos habitudes de terrain en bivouaquant jusqu'au dernier moment au bord de la mer!

A l'heure actuelle, nous terminons les inventaires et deja je pense a ce qu'il faudra acheter l'annee prochaine! Demain, une journee de visite de Trondheim que nous ne connaissons encore pas du tout et dimanche matin, c'est l'avion pour Paris...

Syltefjord, plus loin, c'est la Russie!

Les Fous de Bassan de Syltefjord, inaccessibles donc tranquilles...

la plage depuis la colonie, sous le soleil, c'est beaucoup mieux

Celine en plein travail, dans l'affût

Emeline, la version ensoleillee...

le plateau desertique et le fjord qui ouvre sur la mer de Barents

beaucoup plus de rennes que d'humains dans cette region de Norvege

campanules

mouettes tridactyles au nid

Apres le depart de David, le 22 juillet, nous avons recharger les caisses en nourriture et vetements propres pour rejoindre notre derniere colonie a Syltefjord, a 600km a l'est du Cap Nord (beaucoup moins a vol d'oiseau...). Plus nous approchons de notre but et plus la presence humaine se fait discrete. Le petit village de Syltefjord n'est habite qu'en ete et la route est coupee l'hiver (hormis les pistes de motoneige indiquees sur le trajet).
Nous sommes emmenees a la colonie de Fous de Bassan le 25 juillet au matin. Debarquement sur une jolie plage de galets, juste en contrebas du rocher sur lequel nichent nos oiseaux. Tout autour de nous, des mouettes tridactyles nichent par milliers. La encore, nous reperons tout de suite la presence des pygargues a queue blanche : restes d'oiseaux predates en grand nombre et un peu partout des pelotes de rejection. On ne tarde pas a les voir...
Pour ne pas perdre les bonnes habitudes, on monte un camp. La tente est sur la plage, assez haut apparemment pour eviter la noyade en milieu de nuit a maree haute, mais nous n'avons pas vraiment l'embarras du choix en ce qui concerne les emplacements! Une grotte naturelle nous procure une belle cuisine/chambre froide et un abri pour le materiel... on a meme un petit filet d'eau douce, ce qui tombe bien car nos containers ont ete perces pendant le trajet.
Apres un premier reperage, on pose l'affut juste au-dessus de la tente, a plus de 200m des oiseaux, mais avec la longue-vue c'est suffisant pour les observations. Comme nous devons nous relayer a deux, il faut eviter les trajets trop longs qui raccourcissent d'autant les plages de sommeil. Comme d'habitude, on choisit nos nids en selectionnant les poussins les plus jeunes pour avoir des donnees comparable avec celles des 3 autres colonies, qui ont ete prise beaucoup plus tôt dans la saison. En effet, fin juillet, les poussins sont devenus gros et a Syltefjord, la plupart ont 8 semaines, certains ont deja 10 semaines et sont tout en plumes noires avec des plumetis blancs.
Le 26 juillet a 6h, on commence les observations et nous stoppons apres 36 heures, le lendemain soir. Les voyages semblent encore plus courts qu'a Gjesvaer...
Le dernier jour est splendide et nous pouvons terminer les photos pour le comptage de la colonie de fous de Bassan, determiner l'age moyen des poussins (pour connaitre la date du pic d'eclosion) et faire quelques observations sur les directions des adultes au moment des departs en mer.
L'apres-midi, nous montons sur le plateau et nous marchons en direction de la sortie du fjord. On ramasse une quantite de plumes de pygargues et des pelotes de rejection, qui peuvent interesser d'autres chercheurs etudiant cet oiseau. Nous croisons quelques rennes et nous constatons que de nombreux fous de Bassan vont pecher au nord du fjord.
Le 29, nous retournons au village avec toutes nos donnees et nous reprenons la route pour Trondheim... Au revoir les Fous, pour cette annee on vous laisse tranquilles!