Ou au soleil quand le soleil le permet...
La colonie de Fous de Bassan, environ deux milles couples
Nous sommes donc partis de Runde avec le Kangoo bien rempli. Une bien jolie et tortueuse route, agrémentée de ponts et de traversée en ferry pour parvenir au soir à Runde. Le lendemain, un ornithologue du coin, nous emmène sur les sites d'où nous pouvons voir la colonie, très en contrebas. La vue est bonne même si les oiseaux sont à plus de 150m... On installe notre camp dans un coin abrité du vent et avec un petit "replat" pour l'affût, qui sert plus à nous protéger du vent et du froid que nous cacher aux oiseaux!
Le lundi matin nous choisissons environ 20 nids avec poussins et on lance l'observation en continu des allers-retours des parents sur le nid. Notre objectif est de noter les heures d'arrivée et de départ des individus pour connaitre la durée du voyage alimentaire et le temps que les parents passent au nid ensemble.
De cette hauteur, il est facile de séparer les nids et leurs occupants des voisins. Les oiseaux nous facilitent le travail avec des postures très visibles. A chaque retour, ils se saluent en se "frottant" le bec, debout sur leurs pattes et les ailes ouvertes (bill fencing). Lorsqu'un des deux partenaires veut s'envoler, il lève le bec au ciel (skypointing) pour prévenir son partenaire et ses voisins qu'il va partir (un moyen d'éviter les agressions des oiseaux les plus proches). La manip n'est pas difficile mais demande un peu de patience et de concentration.
Nous nous relayons toutes les 2 à 6 heures et après 36 heures d'affût, nous avons suffisamment de données pour arrêter la surveillance et redescendre au camping pour une bonne nuit de sommeil. Après 4 jours de travail, nous reprenons la route pour Trondheim à nouveau, récupérer Céline qui arrive de France.
1 commentaire:
Great work.
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