lundi 23 juillet 2007

Storstappen, l’île aux oiseaux du Cap Nord (1)



La réserve ornithologique de Storstappen

plus de 1000 couples de Fous de Bassan

Accès par la mer à la colonie

le GPS fixé sur l'oiseau

radiotracking

En attendant un oiseau équipé

Nous voici de retour de la 3ème colonie, face au village de Gjesvaer à 20km à l’ouest du Cap Nord. Les paysages qui mènent au nord de la Scandinavie n’ont plus rien à voir avec la région des Lofoten. Plus de forêts, beaucoup moins de relief et la toundra à perte de vue, avec enfin les premiers troupeaux de rennes. Nous retrouvons David Grémillet, mon directeur de thèse, à Honningsvag, dernière étape avant le fameux cap, où se succèdent les bus de touristes par centaines… la pression touristique ici est incroyable !
Nous partons pour la réserve ornithologique de Storstappen le 9 juillet au matin. Notre « boatman » est un vrai viking avec une personnalité très sympathique, efficace et tonitruante ! L’accès à la colonie est plus compliqué, nous avons équipé un passage avec une corde pour nous assurer, particulièrement utile les jours de pluie. Beaucoup de travail nous attend pendant ces 14 jours et nous espérons que la météo sera clémente pour que notre programme soit respecté. Nous équipons 20 fous de Bassan de petits GPS, fixés à la base de la queue avec quelques morceaux d’adhésif Tésa (celui-là et pas un autre !). Le GPS enregistre la position et la vitesse de déplacement des oiseaux toutes les 10 secondes, ce qui nous permettra de connaître la durée du voyage en mer et les zones de pêche des oiseaux. En moyenne, nous laissons les appareils pendant 24 heures, et comme les voyages sont assez courts, nous avons souvent 2 à 3 voyages par oiseau. A leur retour à la colonie, nous les recapturons, retirons le GPS pour récupérer les données, puis nous pesons et baguons les oiseaux. Nous posons 6 émetteurs VHF sur d’autres fous pour suivre par radiotracking le déplacement des oiseaux. Enfin, nous suivons aussi à l’aide de la longue-vue les fous de Bassan qui partent en mer et nous notons l’azimut au moment où nous les perdons de vue (plusieurs minutes après l’envol). Nous comparerons les résultats donnés par ces trois méthodes pour voir si les observations directes peuvent nous renseigner sur les déplacements des fous là où il n’est pas possible de les équiper avec des enregistreurs (soit car ils sont inaccessibles, soit car ils sont impossibles à capturer ou à recapturer).
Enfin, nous renouvelons les observations en continu de 20 couples afin de garder le même protocole que pour les trois autres colonies.

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